Nico vous en a parlé la semaine dernière: Joseph Ghin expose à Mons, on a toutefois jugé utile d’ approfondir le sujet…
En espérant par là vous inciter à visiter l’expo.
Joseph Ghin (98 ans) est une belgitude à lui tout seul!
Originaire d’Hornu, formé aux Beaux Arts de Mons (élève d’Anto Carte) et de Bruxelles, Joseph Ghin a préservé, tant au fond de son patrimoine génétique qu’au bout de ses pinceaux, une réelle affection pour son Borinage natal.
Ses œuvres éclatent, flamboient, rutilent, grouillent d’une vie impétueuse et parlent aux yeux tout d’abord, aux neurones ensuite... Soufflant le chaud et le froid, elles s’interprètent d’une manière tantôt triste, tantôt rigolote.
Ces mini mondes joyeusement délirants n’ont rien à envier au surréalisme, (le belge bien sur).
Joseph Ghin use avec truculence d’une palette de teintes fantasques, ses leitmotivs (les seins, les yeux, les pieds, les lèvres, les bougies, les poissons, l’Ubu de Jarry ainsi que d’autres références littéraires...) peinent parfois à masquer des propos sous-jacents plus graves dont il tartine ses toiles en en désamorçant la pesanteur à coups de jeux de mots saugrenus et de dérision borino-belge (que les « locaux » percevront instantanément)…
Joseph Ghin, ce peintre noir-charbon, jaune-frite, rouge de cœur (et à lèvres), frère d’armes de James Ensor, Jheronimus Bosch et Constant Malva, a désormais, après un long séjour à Paris, posé ses valises à Rome.
Le presque centenaire expose ce mois à Mons, sa région de cœur…
Vous ne viendriez pas y faire un tour?