Voilà trois semaines que la pâte monte, et quelle pâte,

dans cette prestation théâtrale composée de Sarah Selma Dolores (qu'on n'aura définitivement pas oubliée à MARS cette année avec son spectacle « RIRE »), ainsi que la présence colorée d'un personnage pédagogique incarné par l'incroyable Yoann Blanc, aux côtés de Ludovic Barth, Mathilde Demarez et d'autres personnages tout aussi déjantés. 

Entre dramaturgie grecque et piliers de bar, cette épopée euphorisante nous offre un vol satirique planant au-dessus de certaines bien-pensances de hiérarchies parfois encore vêtues de léopard. Petit rappel : l'école de cinéma Kourtrajmé à Marseille se voit refuser 75 000 € de subventions en avril 2025 pour avoir osé utiliser l'écriture inclusive dans ses communications. Comme si un point médian était plus explosif qu'une bombe à retardement. La prestation aura eu le mérite de relancer le débat sur l'écriture inclusive par un « jeu de mots » sur la tourte et l'emploi de tous·tes pour signaler la nécessité de mettre le genre féminin à égale mesure que le masculin au sein de l'agora. 

Mais revenons à ces mythes sidérants aux allures de traumatismes transgénérationnels où l'extraordinaire côtoie les chaises hautes avec satire. Vengeance, trahison, violence familiale, troubles narcissiques, angoisse de castration... tout le catalogue des déboires sociétaux que nous connaissons de proche ou de loin. 

C'est ainsi que dans le rire et l'agacement créés par un suspens absurde, cette pièce nous débarrasse de nos culpabilités inconscientes. Sommes-nous remplis de monstres que nous essayons de faire rentrer par la porte quand ceux-ci ont tendance à nous faire hurler nos délires contemporains ? N'est-ce pas là l'expression dont nous avions besoin pour enlever nos chaînes d'angoisse universelles ? 

L'absurde a toujours côtoyé l'abîme, et c'est d'ailleurs là que naissent les plus belles histoires qui tentent d'arranger ce qui ne va pas. Histoire de rendre aux Dieux et Déesses « des gens bons » (oui la tourte m'aura beaucoup inspiré, essayons la vegan) leur immortalité bien méritée. 

Transition le même soir avec Marie et Yoann Bourgeois sur les paroles de l'album « Saisons » de Pomme. « Le petit cirque » nous plonge alors dans un dispositif symétrique rempli d'Irréalités digne d'un roman de Jules Verne. Où des coulées de poésie sont retranscrites en direct par projection lumineuse.

L'atmosphère nous mène sans effort et avec tellement de légèreté dans des envolées cosmiques. Ces attractions sensorielles nous font plonger dès lors dans notre propre sensibilité et éveillent en nous sans se cacher des soleils oubliés. 

Poids et contrepoids soutenus par les syllabes de Pomme nous amènent dans une transe hypnotique où l'on oublie notre propre présence physique. Cordes et artistes nous ouvrent ainsi la cage aux oiseaux sauvages, on en sort alors les ailes appesanties qui nous poussent à mieux voler les jours d'après. Pour nous amener à mardi soir avec le talentueux Faada Freddy et son équipe tout aussi incroyable, dont la liberté d'être nous transcende quelques instants par la seule clé qu'est l'Amour.

À venir : 

https://surmars.be/agenda/2025-07/musique/teddybear

https://surmars.be/agenda/2025-07/cirque/bois

https://surmars.be/agenda/2025-07/musique/soiree-de-cloture

& bien d'autres évènements 

https://surmars.be/agenda/festival/2025-06/festival-au-carre

 

Publié le 9 Juillet 2025 par
Perle
Terrana Perle
Vidéaste

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Encore plein de surprises jusqu'au 12 juillet.

Capture d'écran - BA

Kika, un joyeux chaos sur fond d'arrière-plan belge !


Aperçu plan

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