L’art de la pause

Break est le titre de la nouvelle exposition d’Anthony Lamotte. Un terme évocateur, qui nous invite justement à faire une pause. Car les artistes, tout comme nous, en ont parfois besoin : une pause pour se retrouver, pour renouer avec eux‑mêmes, mais aussi pour suspendre un instant le lien entre l’œuvre, la pratique et l’artiste. On pourrait croire, à tort, que l’inspiration jaillit toujours aux premières heures du jour, mais elle suit rarement un schéma aussi prévisible.

C’est à la suite d’une fin de scolarité mouvementée et éprouvante aux Ursulines de Mons qu’ Anthony choisit de prendre du recul :

« Je me suis mis à peindre pour moi‑même, simplement pour continuer à créer sans rien attendre en retour. »

 

Sans passer par un cursus académique, il renonce à des études supérieures classiques pour tracer son propre chemin. Autodidacte, il construit peu à peu son univers pictural, persévérant malgré le temps nécessaire pour trouver son style. C’est justement ce parcours atypique qui fait de lui un artiste à part, affranchi des conventions et des chemins tout tracés.

Je fais partie de ceux qui aiment les parcours atypiques, ceux qui osent et l’assument pleinement. Et c’est justement ce que j’ai retrouvé dans l’exposition d’Anthony : derrière des œuvres pétillantes et colorées, l’artiste nous invite à aller au‑delà des apparences, à plonger dans un univers plus mélancolique où les choses ne sont jamais tout à fait ce qu’elles semblent être.

J’ai été profondément touché par la chaleur et l’attention qui émanent de ses œuvres. On sent que chaque coup de pinceau, malgré son apparente fluidité, est pensé, habité, jamais laissé au hasard. À mes yeux, c’est justement à travers ce jeu de gestes à la fois libres et maîtrisés qu’il parvient à capturer l’aura intime de ses toiles.

Ce que j’aime, c’est justement ce côté street art qu’il assume pleinement, tout en le modernisant à sa manière. On y retrouve les gestes du muraliste : le pochoir, le Posca, l’acrylique, la bombe aérosol… Mais ici, ils prennent une nouvelle dimension. C’est comme si la rue elle‑même entrait dans la galerie, pour en ressortir transformée, chargée d’une poésie urbaine que je n’aurais jamais imaginée trouver entre quatre murs.

« Break » nous rappelle que l’art est aussi affaire de pauses, de recul et d’introspection. Anthony Lamotte y affirme un regard libre, où la technique devient une revendications politique. Une invitation à s’arrêter, à ressentir, à redécouvrir le beau et la tristesse derrière l’apparent.

 

Break Anthony Lamotte
Break Anthony Lamotte
Publié le 25 Juin 2025 par

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