J’aime pas la résilience.
Enfin, si… Mais c’est l’aisance déconcertante avec laquelle le mot est entré dans le domaine public qui me dérange, le terme est à la mode voyez-vous, un peu comme tous ces « du coup », « voilà » et autres « tout à fait » qui maculent, par leur rabâchage, les conversations usuelles.
Énoncé à tout-va, sa signification perd son intensité dramatique, car oui, pratiquer la résilience est source de souffrance, et les douleurs qui en sont les causes ne devraient jamais être considérées comme bénignes lorsqu’elles atteignent les territoires du langage courant.
Quoiqu’il en soit, cicatrisées ou pas, les blessures du genre humain en général, (et féminines en particulier) sont particulièrement bien restituées dans les toiles et les mots de Valérie Limbourg-Gilquain.
Ces tourments… L’artiste les a-t-elle vécus? S’agit-il d’une forme d’empathie?
La décence et la retenue suggèrent qu'on ne s'attarde pas sur le sujet, non par indifférence, mais par pudeur.
Peu importe d'ailleurs, ces tourments, elle les retranscrit bien… Textes et traits bouleversent et émeuvent.
D’ailleurs, on ne regarde plus les miroirs de l’entrée (le vrai et le peint), de la même manière en sortant…
Qui sommes-nous pour, parfois, et sciemment, déconstruire à ce point ?
L’expo est visible jusqu’au 30 juin, cependant, deux groupes de parole et deux ateliers sont au programme ces lundi 23 et mardi 24…
Et s’il est malheureusement probable qu’il soit un peu tard pour vous faire part des premiers, il vous est néanmoins possible de participer aux seconds.

"Peindre le silence, c’est le transformer".
Valérie Limbourg-Gilquain.
Pôle d’accueil Ville/CPAS – Rue Lamir 29-31 7000 Mons.
Du lundi au vendredi de 08h30 à 12h00 et de 13h30 à 16h00.
Du 06 au 30 juin 2025.
Et l’entrée est gratuite.

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À bientôt?
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