Ce n'est pas pour préparer l'exode vers une autre planète, ni pour prédire un futur en treillis.
Non, ici, MARS, c'est Mons Arts de la Scène, et c'est plutôt le genre d'armure qui protège l'esprit, qui réchauffe l'âme et qui fait danser les neurones autant que le corps.
Alors, plutôt que de scruter les fils d'actualité avec les dents serrées, je vous propose d'ouvrir grand les yeux vers le Festival au Carré et ainsi se laisser porter, pendant quelques jours, par ce que l'Art fait de mieux : rassembler.
J'ai l'habitude, ou plutôt, j'avais l'habitude d'aller au théâtre régulièrement, et j'avoue, j'ai un peu manqué à mes besoins nutritionnels en termes de « C »ulture cette année. Mais grâce à MARS, j'ai quand même vu quelques pépites qui m'ont secoué l'esprit, dans le bon sens du terme, et m'ont ainsi rassurée sur la qualité de notre pensée collective. Je voudrais ici les souligner :
Il y a Macha Siokos, avec Bêtes d'orages, qui m'a rappelé à quel point c'était bon d'être belge et de se retrouver, un jour par hasard, sur la plage de Berck. Oui, légère et douce incohérence, étant donné que cette « sublime » plage se trouve en France. Peut-être l'occasion de parler aussi du travail de Juliette Vernerey, la Suisse, avec À l'affût, où, face à l'apparition d'« images » connues, nos façons d'être sont mises en exergue afin de nous provoquer avec douceur et humour face aux enjeux sociaux.
Ou bien encore un certain Clément Thirion, seul face à son public, qui, lui aussi, m'a permis de rentrer dans sa bulle, de me permettre, ou plutôt de nous permettre, de nous rassurer, de nous rappeler qu'on n'est pas seuls à avoir envie de danser, de rire, malgré le fait qu'on soit bercé·es chaque jour par la beauté et l'horreur de notre humanité.
Alors, ce petit article, juste pour vous rappeler à nouveau que ce vendredi 27 juin s'ouvre le Festival au Carré, au Jardin du Mayeur, et ce, jusqu'au 12 juillet. Venez participer à l'effervescence de l'éveil général et le tout, presque gratuitement.
Alors non, je ne vais pas faire semblant de connaître la programmation, mais j'ai pu voir qu'un certain Yoann Bourgeois, que j'ai découvert grâce à MARS avec La Scala, sera au rendez-vous. Un artiste qui a su m'apporter un éclaircissement dans mes vérités (sûrement pas que les miennes). Ainsi qu'un autre artiste montois, Teddy Bear, qui, à chaque écoute, me donne lueur dans les yeux et tremblements dans les entrailles, et qui, j'espère, réconciliera toutes les générations.
À vendredi donc, avec nos plumes cérébrales, nos enclumes viscérales, nos rires gênés, à l'affût de reprendre contact avec le vivant et oublier ses résonances inhospitalières pour ne garder que la douce absurdité de la vie.
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Bisou m'nou, bisou m'chou