Le Park Rock Festival raconté par un barman !
Chronique de Oli Desclez et vidéos de Johan Rossignol (BlackDeer Production)
Après 2 ans de restrictions, le Park Rock a pu revenir à Baudour pour sa 17ème édition ! Continuant à proposer une affiche alléchante qui fait plaisir tant aux amateurs de rock original… que de tribute bands, le soleil était de la partie pour ce week-end très chaud ! Quant à moi, c’est depuis le bar où je travaillais, que je vous propose un regard global sur cet événement.
Pour être tout à fait honnête avec vous, je suis rarement allé de mon plein gré voir des groupes de cover. Sans les dénigrer, j’ai toujours préféré découvrir des groupes proposant leurs compos originales. Le choix de l’organisation de mêler ces deux “ennemis” m’a néanmoins toujours semblé intéressant et le bar étant idéalement placé pour profiter des concerts, j’étais heureux de pouvoir assister à une journée de festival inaugurée par The Clash et se clôturant avec Queen ! Pour ce qui est de la programmation du dimanche, elle promettait beaucoup de guitares et j’en étais ravi !
Avant d’en parler, nous voulions donner la parole à Nico, chef d’orchestre du festival, accompagné d’une équipe au top… parole de bénévole ;-)
Mais revenons-en aux groupes de musique… ça a donné quoi ?
Par rapport à la journée tribute, c’était plutôt cool, même en travaillant, et j’étais parfois attiré par des prestations plus bluffantes. D’abord mes coups de cœur pour ensuite terminer sur un ton plus consensuel…
Je pense que Guns and Roses Experience (UK) gagnera la palme de la prestation que j’ai préférée. Un peu de nostalgie des années ados… mais tellement intemporel ! Le chanteur était stupéfiant et je me suis revu essayant d’apprendre les solos de Slash dans ma chambre.
Très agréable aussi de découvrir ce groupe au nom imprononçable pour moi. J'ai déjà vu leur logos sur des vestes en cuir évidemment, mais je ne les jamais écoutés. From the road (BE) reprenait donc le répertoire du groupe Lynyrd Skynyrd. Très cool découverte ! Cela sera certainement dans mes prochaines recherches vinyles en brocante.
Fuzz Top (FR) a joyeusement mis à l’honneur les barbes (fausses parfois) et le rock de ZZ TOP. Très cool concert… qui a provoqué, à mon avis, le plus gros exode vers le bar pour écouter leurs guitares une bière à la main. Allez… je vais le dire, c’était top !
Un de mes solos de guitares préférés étant celui de Highway Star de Deep Purple, j’attendais de voir le guitariste du groupe Fireball (BE) à l'œuvre. Il l’a réalisé à merveille… et le reste du groupe et de la prestation était très bien aussi. Très bon tribute d’un groupe pas si facile à reprendre !
Ensuite des prestations pas forcément moins bien notées mais qui sont peut-être tombées au mauvais moment dans ma journée de bénévole…
Les Slaches (BE) ont bien relayé l’énergie de ce qu’on pouvait attendre d’un concert du groupe punk anglais The Clash. Pas facile d’ouvrir la scène mais très bonne presta.
The Who's étaient repris par le groupe Substitute (BE). Plus difficile de se prononcer car je connais moins le répertoire… mais je ne le chercherai pas (encore) en brocante.
Kiss forever band (HU) ont l’air d’avoir bien mis l’ambiance et les maquillages étaient parfaits. Malheureusement, je servais au bar derrière la scène et n’ai donc pu me faire une réelle idée de leur show.
Enfin Regina (IT) a clôturé devant un public apparemment conquis d’avance, la réputation du groupe italien se propageant hors de leurs frontières. Le show était très bien, peut-être un peu long et drôle d’idée de faire des titres de Led Zep et d’AC/DC en rappel. Mais bon, on avait vraiment parfois l’impression d’être à un concert de Queen, l’obscurité arrivant et les lights virevoltant, permettaient de s'immerger dans nos souvenirs.
Le bar est bien organisé pour le lendemain, vite au dodo pour remettre le couvert au son de groupes de compos cette fois… chouette. A priori, je ne devrais pas m’endormir au boulot, le programme étant à tendance très rock… voire métal.
Pour la journée du dimanche, je vais tenter de vous faire dans l’ordre… sans oublier de vous dire que mon top 3 sera 7 Weeks, Krakin Kellys et Mingawash.
La journée a commencé sous les accords du trio rock liégeois Pogo Bastard (BE). Leur power-rock était bien efficace. On sentait quelques influences mais c’était loin d’être gênant. Encore une fois, pas toujours évident d’ouvrir les hostilités mais le public présent a bien accroché à leur set !
On a enchaîné avec des habitués du festival ! Klaws (BE) existe depuis presque 30 ans et c’est bon de sentir l’amitié qui se dégage de ce projet. C’est toujours bien en place… même s’il est vrai que le métal est très peu dans ma discographie.
Ensuite, j’ai été séduit par le peps dégagé par Mingawash (BE). Sept sur scène, mélange de rock, de métal et de sonorités orientales, renforcé par des instruments atypiques comme la mandoline et les percussions. Bref, un moment plein d’énergie et de revendications renforcées par les distorsions des guitares. Direction la Bretagne namuroise avec les Krakin Kellys (BE). Deuxième coup de cœur de la journée. Le rock celtique existe depuis belle lurette mais, on n’en voit pas si souvent. Très cool moment positif sous les airs du biniou, de l’accordéon ou encore de la flûte irlandaise (whistle). Il y avait un petit air dépaysant inexplicable. Sûr que je vais aller en chercher un peu plus sur cette belle surprise !
C’était alors le tour de notre Giacomo “septmillien” de présenter au public du festival son nouveau projet Giac Taylor (BE). L’envie de reprendre la batterie qui donne vie à un nouveau groupe moins typé que son projet bien connu : Romano Nervoso. J’ai eu l’occasion de choper le gaillard dans le backstage, il parlera mieux que moi de ce nouveau groupe déjà bien identifié dans le paysage rock wallon. Le concert était top et le groupe assurément à suivre !
7 Weeks (FR) restera dans mes coups de cœur de ce festival. Un son bien saturé et lourd au service de compos bien rock pour ce groupe venant de Limoges. Les mélodies bien présentes dans ce nuage de distorsion emmènent le public avec eux. Certain que si j’avais pu, je me serais rapproché de la scène pour encore plus rentrer dans leur univers. Il faudra que je surveille leurs prochaines venues dans le coin ;-) Tout bon !
Ensuite, venait le tour des noms plus connus de l’affiche ! Sidilarsen (FR) a pris possession de la scène et rapidement mis l’audience dans sa poche avec ses textes incisifs accompagnés d’un métal qui m’a rappelé le temps où j’écoutais Silmarils en boucle. C’est clair, même après 20 ans de carrière, ils n’ont rien perdu de leur hargne et on se prend leurs messages en pleine tronche… mais qu’est-ce que ça fait du bien ! Moi qui ne suis clairement pas adepte du style, à quelques exceptions près, ils en feront maintenant partie. Bien envie de rajouter ça à ma discothèque pour creuser un peu plus. Lofofora (FR) par contre ne fera pas partie de ces exceptions… Je conçois bien qu’ils se soient installés en tant que référence au sein de la scène métal française, mais c’est un peu trop pour moi. Les gens avaient soif, je me suis donc réfugié dans mon rôle de barman, pendant qu’ils livraient une prestation sans accrocs ;
Enfin, le festival se clôturait avec les Canadiens de Danko Jones (CA). Avez-vous déjà remarqué que les trios étaient souvent les groupes les plus explosifs ! Benh oui… pas l’occasion de se reposer sur un autre, s’il faut que ça envoie, il faut tout donner ! C’est ce qu’ils ont fait avec leur power-rock et je me suis surpris à bien bouger en travaillant, et me rappeler mes pogos d’adolescent sur Offspring et cie ! Le chanteur aimait bien tchatcher avec son public… c’est parfois drôle, parfois trop :-) En tous cas, leur musique bien énergique était une conclusion adéquate à ce week-end bien rock’n’roll !
Johan, que j’ai évidemment croisé plusieurs fois ce week-end, a trimballé son matos photo par cette chaleur. Merci à lui pour les images, et les interviews ! Quoi de plus beau donc que de clôturer cette chronique par une invitation à aller voir sa page ;-) Longue vie donc à ce festival qui continue de grandir. Ils pensent déjà à leur 20ème édition… ça devait déjà être l’année prochaine sans ce p… de virus. Certain que je retournerai à ce festival devenu incontournable dans la région !