Le monde est ainsi fait…
À peine sorti des onirismes pastels, Fracas se fracasse les dents sur la réalité urbaine.
Mais pas sur n’importe quelle Urban Jungle, en tout cas pas celle des nouveaux populistes et leurs pitoyables raccourcis alarmistes qui envoûtent les oligophrènes.
Ici, on est dans le sincère, le bienveillant, l’humain.
Ben Buisson n’a pas son pareil pour extirper des pavés grêlés de mégots, poisseux de pisse, de bière et de brumes matinales des archipels de tendresse qui réchauffent les cœurs…
Quant à Jérôme Désert, dont on avait déjà parlé ici, il profite de son second passage au 50, rue des Capucins pour jouer la carte du sanctuaire, du terrier accumulateur d’histoires, celui qui sert de refuge lorsque le présent agresse.

Mais le cosy demeure caduc, on sait les règles du jeu… Les histoires qu’on croit solides s’émiettent souvent en un instant…
Les abris sont précaires… Tout comme la vie.
Ben et Jérôme ont ceci en commun, qu’ils ont stocké, accumulé... Vingt années d’émotions qui se retrouvent ce mois condensées au sein de Fracas…
Vingt années dont ils ont envie de parler, vingt années à clôturer, en les exposant, simplement, à la vue de tous... Un cinquième de siècle s’abandonne dans une petite rue de Mons, pour un mois…
Parce que, tout compte fait, amasser, empiler, des années durant, ça ne peut mener qu’à deux choses… soit à l’expo, soit au syndrome de Diogène.
En affichant leurs œuvres au Fracas, les deux artistes ont fait le bon choix…
Histoire de repartir, le pied léger, vers de nouvelles aventures…
______________
Attention, le 22 mai, dès 18h, aura lieu une vente aux enchères des toiles constituant la ...cabane... de Jérôme…
La moitié des béneffs’ ira à l’ASBL Les anges de Mons .
Soyez non seulement esthètes… Mais généreux.
Le 22 mai dès 18h… Venez ! Et même avant, bien sur.
C’est tous les mercredis, jeudis, vendredis et samedis, de 10h à 13h et de 14h à 18h.
Rappel : l’entrée reste, comme toujours, gratuite.

À bientôt?
______________