Si tu traînes un peu dans les salles de concert du Hainaut, tu en as forcément entendu parler : L’Envol des Cités, c’est le tremplin musical maison.
Un mélange de The Voice version sans bullshit, d’académie musicale DIY et de programme d’accompagnement pensé pour que des artistes locaux passent la seconde, puis la troisième.
Ce week-end, la grande finale débarque à Mons, à l’auditorium Abel Dubois.
L’Envol des Cités, c’est quoi au juste ?
C’est un programme de la Province de Hainaut, lancé il y a presque 20 ans, qui accompagne des groupes et artistes émergents.
Tout le monde est bienvenu : rock, trap, RnB, électro, chanson, métal, musiques du monde… Si tu crées tes morceaux, tu peux postuler.
Ce n’est pas un concours “one shot”, c’est un vrai parcours :
du coaching, du studio, des clips, des concerts, et un suivi par des pros.
En gros, tout ce qu’un jeune projet galère à obtenir seul.
On doit ce dispositif à l’équipe d’Hainaut Culture, côté Audiovisuel et Musiques : Olivier Fiévez, Jacques Nuovo, Marie Demoustiez et toute la team qui, clairement, ne compte pas ses heures.
Leur idée : pousser les artistes locaux, casser les frontières entre styles, mélanger les publics et refléter la diversité culturelle du Hainaut.
Bref, faire bouger la scène comme il faut.
Comment ça marche sur une année ?
L’Envol déroule son programme comme une série Netflix en douze épisodes :
Épisode 1 : l’appel à candidatures
Ça s’ouvre chaque 1er novembre, et ça se termine fin janvier.
Les artistes envoient leurs sons via Court-Circuit.
Tous styles confondus, pas de filtre “puriste”.
Épisode 2 : les auditions à Mons
Plusieurs centaines de candidatures.
Une trentaine retenues.
Et là, audition à l’auditorium Abel Dubois, version live.
Pas de playback, pas de triche : tu joues ton morceau, point.
Épisode 3 : l’accompagnement hardcore
Les élus du jury entrent dans l’aventure :
coaching scénique, travail artistique, stratégie de com’, studio pro, tournage de clips par les équipes audiovisuelles de la Province, et dates de concerts dans tout le Hainaut.
Une sorte de bootcamp musical, mais sans cri d’un coach de télé-réalité.
Épisode final : la grande finale à Mons
Décembre.
RTBF Mons.
Salle pleine.
Ambiance festival indoor.
Le public vote — et ça compte vraiment dans le résultat.
Les gagnants repartent avec du concret : une enveloppe de 3000 € (édition 2026), de la visibilité et des concerts supplémentaires.
Pourquoi Mons est au centre du jeu ?
Parce que l’auditorium Abel Dubois est devenu le QG du tremplin :
auditions, finale, gros son, lumière pro, plateau audiovisuel.
Et surtout : une finale gratuite, accessible à tout le monde.
En 2024, il y avait plus de 300 personnes, une ambiance chaude, et un podium mené par Sasha And The Lunatics.
Le genre de soirée où tu arrives sans connaître les groupes et où tu repars avec trois nouveaux noms dans ta playlist.
L’édition 2025 : voici les finalistes
Cette année, après les auditions et tout le programme d’accompagnement, ils sont huit à monter sur scène :
The Craack’s
AVIF
Neon Rust
ckz
Basement Low End
Ratel Reborn
Day Off Pilots
The Red Rooster
Ils ont passé l’année à bosser : studio, coachings, clips, concerts.
Ce week-end, ils jouent devant toi.
Et c’est toi qui votes.
Pourquoi c’est important
Pour les artistes
Parce que ça change vraiment une trajectoire.
Ce n’est pas “gagner un tremplin”, c’est devenir professionnel.
Studio de qualité, image travaillée, conseils, expérience live, réseau.
Pour un jeune projet, c’est un cheat code.
Pour Mons
Parce que la ville devient le centre névralgique de la scène émergente du Hainaut.
La finale attire du monde, crée du lien, installe un vrai rendez-vous musical annuel.
Et montre qu’un projet public peut être à la fois populaire, crédible et efficace.
Pour la scène locale
L’Envol fait le pont entre les salles, les villes, les publics.
Ça brasse du rap, du rock, de l’électro et tout ce qu’il y a entre.
Ça tire toute la scène vers le haut.
C’est un des rares dispositifs en Belgique francophone qui ose mélanger tout le monde, sans snobisme, sans cloisonner par style ou par milieu.
En bref : si tu es à Mons ce week-end
Entrée gratuite.
Huit groupes qui ont charbonné toute l’année.
Une vraie scène, un vrai son.
Toi, ton vote, et le destin d’un projet entre tes mains.
L’occasion de dire “je les ai vus avant tout le monde”, ce qui est toujours sympa à ressortir en soirée.
Si tu veux soutenir la création locale, découvrir la prochaine vague hennuyère ou simplement passer une bonne soirée : L’Envol des Cités, c’est le move.