Le 38e Festival International du Film de Mons (LIFF)

Chronique de Yoan Lechien

Salutations, amateur de cinéma ! Il est des événements qui cadencent nos vies tel un métronome. Pour ma part, ce festival en est un incontournable. Et après 3 années chahutées par la pandémie, quel plaisir de se retrouver pleinement pour partager autour d’une passion commune.

Tu es perdu ? Laisse-moi te rafraichir la mémoire. Le Festival International de Mons est une tradition qui célèbre le cinéma depuis 1984. Successivement abrégé FIFA, FIFM et dorénavant LIFF, acronyme pour « Love International Film Festival », il promeut l’amour, au sens le plus large, au travers d’œuvres cinématographiques. Un thème universel pour un art qu’il est tout autant. Le complexe Imagix et le Plaza Arthouse Cinema, récemment remis à neuf, nous ouvrent ainsi leur cœur du vendredi 11 mars 2023 au samedi 18 mars 2023. D’autres amis du cinéma, tels que le Théâtre Royal de Mons, le Congres Hôtel Mons Van der Valk ou le Wallonia Conference Center Mons, se joindront à eux pour nous offrir de nombreuses activités annexes, tels que des entretiens, des soirées thématiques et le très festif blind test.

Pour le programme complet et détaillé du festival, je te renvoie vers le site officiel https://www.liff-mons.be/fr/accueil/. Tu y trouveras toutes les informations utiles sur les événements, les horaires, les lieux, les invités, ...

Cependant, il est difficile de faire son choix parmi les 62 longs métrages et 17 courts-métrages qui sont proposés. Je te propose une visite guidée au travers de ce catalogue afin de découvrir les quelques moments que j’aimerais ne pas manquer. Si cela t’intéresse, quelques-unes de mes impressions d’après-séance seront publiées sur les réseaux sociaux du groupe Septmille, tout au long du festival.

Commençons par les stars de la sélection, portées par une promotion classique. Après deux bonnes séances comme mise en bouche, L'immensità d'Emanuele Crialese et The Fabelmans de Steven Spielberg, j’espère continuer à me régaler devant Quand tu seras grand d'Eric Métayer et d'Andréa Bescond, lors de cérémonie d’ouverture, et devant Armageddon time de James Gray. Et en guise de dessert, La Femme de Tchaïkovski de Kirill Serebrennikov, qui pourrait créer la surprise avec un drame historique, peu enclin au plébiscite par le grand public.

 

Poursuivons avec le cinéma belge, encore fort prometteur cette année. Que ce soient les comédies Ailleurs si j'y suis de François Pirot, et Habib, la grande aventure de Benoît Mariage ou le drame Dalva d'Emmanuelle Nicot, chacun a sa façon nous montre comment trouver sa place dans la société. 

Et pour les amoureux de cinéma, la sélection risque d’être âpre entre Tenue de soirée de Bertrand Blier, en présence de Michel Blanc, Le vieux fusil de Robert Enrico en copie restaurée, ou la rétrospective du cinéma d'Emmanuelle Bercot, avec De son vivant, La fille de Brest, Elle s’en va, Mon roi, La tête haute. D’autant que je vous encourage plutôt de profiter d’autres séances, précédées d’intéressants échanges tels que la conférence Images de la séduction au cinéma, suivie du film Red Rocket de Sean Backer, et la leçon sur les musiques de film, suivie de La place d’une autre de Aurélia Georges.

Pour terminer, parlons de l’activité centrale de ce festival, à savoir la compétition internationale et la compétition des 400 coups. Au-delà des jurys, professionnels et publics, et des nombreux prix proposés, j’ai retenu trois favoris parmi les 16 candidats : Chien blanc d'Anaïs Barbeau-Lavalette, adaptation d’un roman de Romain Gary, qui dépeint les tensions raciales qui ont suivi l’assassinat de Martin Luther King ; un choix qui tient par un sujet difficile pourtant toujours autant d’actualité.Io e Spotty de Cosimo Gomez, la romance entre un jeune garçon qui se pense mieux en tant que chien, et une étudiante en quête d’un sens à sa vie ; un choix qui tient dans la promesse d’une approche comique et intelligente du mal être.Fogareu de Flávia Neves, la quête des origines d’une jeune femme au décès de sa mère adoptive ; un choix qui tient par la promesse d’une cinéma brésilien (Bacurau de Kleber Mendonça Filho et de Juliano Dornelles, O grande circo místico de Carlos Diegues) toujours inattendu. Alors, on se lance dans l'aventure ?
Publié le 6 Mars 2023 par

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