La photo ?

Bah, c’est facile, j’en fais plein avec mon portable…

 

Mmmouais...Ça reste à voir…

En tout cas, l’affirmation est moins évidente pour qui sort d’une expo d’un (vrai) photographe.

Parce qu’une photographie, c’est bien plus qu’une image, ça vit, ça évoque, ça interroge, ça fige un moment de vie de prime abord anodin en en extirpant des sentiments qu’un œil banal ignore ou néglige.

Un photographe manie la lumière comme un poète les mots.

Là où le regard indifférent se contente de voir, celui du photographe anticipe l’instant, il s’apprête à le sublimer, à le transcender pour enfin lui donner de l’émotion, de la vie...

Alors, qu’est-ce qui fait qu’on jette un regard poli sur les photos de communion du beau-frère alors qu’on se sent transporté à la vue d’un bouleau à flanc de terril ?

 

Le talent.

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Et Michel Lefrancq, du talent, il en a.

On a sillonné la galerie de long en large plusieurs fois pour que se révèle le magnétisme de ses clichés… L’artiste a pour terrain de chasse les paysages industriels, il cède aussi à la magie des quais de gares ainsi qu’à la splendeur de la Sérénissime avec un savoir faire capable d’inoculer des sentiments à un escalator, de la noblesse à un vieux pont en béton, de la majesté à un cabanon de jardin, de la magnificence à Venise…

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Alors que le cinéma de Tati et les chansons de Trenet s’attardent sur les regrets d’un passé révolu, les photos proposées sont exemptes de nostalgie, elles sont fières, le passé industriel d’une région désormais en friche est ici traité avec élégance. Les vestiges de veilles centrales scintillent à nouveau, un château d’eau arrogant se dresse comme au premier jour.

Ces vestiges d’un passé ressurgissent d’une façon tout à fait moderne…

Presque joyeuse ?

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Bien plus qu'une rétrospective d'insignifiances et d'immensités bêtement pétrifiées dans l'espace-temps, cette exposition nous convie à l' intemporalité.

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Outre les esthètes, les jeunes, les vieux, les historiens, les spleenétiques, les euphoriques, les profanes, les allochtones, les touristes, et à la condition qu'ils soient des rêveurs sensibles au beau, y trouveront leur bonheur.

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Allez voir cette expo, et surtout ne la survolez pas d’une trop haute altitude, elle a besoin d’être dévorée des yeux, patiemment, le cœur et les paupières ouverts grand comme ça.

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À bientôt ?


 

PS : Merci J.C. !

___________

Publié le 30 Novembre 2025 par
daniel godart

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