Elle survient souvent, cette étrange sensation qui tente à cimenter les idées reçues…

Vu l’affiche, entre-aperçue sommairement, on pensait avoir affaire à du réalisme US.

En fait, c’est beaucoup plus que cela.

Les tableaux d’Hubert Bouttiau sont grands, les solvants picturaux y sont disparates et les propos hésitent entre réflexion et taquinerie.

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Hé oui, Hubert Bouttiau joue sur différents tableaux… Sauf que lui, il les abrège en un seul.

Passant de l’« acrylisme lissé » ( polaire...pour le matérialisme) à l’hétérogénéité huileuse (non polaire...pour l’organique), il élabore des mondes picturaux cohérents où se cotoyent l’introspection torturée d’un Bacon et le réalisme épuré d’un Hopper.

Qui plus est, il intensifie la différenciation en associant à la matérialité du lustre acrylique une certaine radicalité clinique …La teinte est invariable, comme figée, à l’image de la rationalité qu’elle évoque.

À l'inverse, les pigmentations dédiées aux substances vivantes se transmuent, elles, en camaïeux d’huiles diverses, particulièrement dynamiques et qui célébrent les convulsions instables du vivant.

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L’artiste épluche les USA, ses travers, ses vulgarités assumées, ses paradoxes, son évangélisme endémique et sa conception des grandeurs…

Grandeurs à ce point différentes des nôtres que ses tableaux n’ont d’autre échappatoire que de s’y conformer.

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Il y a quelque chose qui tient de l’esthétisme glaçant dans ses toiles, un esthétisme narquois, à la fois malsain et propre sur lui, mais néanmoins taché, lubrifié d’huiles qu’on dirait mouvantes.

Tout cela prend des airs de combat, de scission entre ustensile et charnel…

Viennent d’abord à l’esprit des références littéraires (de la psychopathie yuppie d’un Brett Easton Ellis à la sexualité des tôles de carrosserie d’un J.G. Ballard) mais aussi, au-delà de la beauté des œuvres, on ressent une sensation de satire froide d’un monde superficiel et consumériste dont on pensait, en entrant, faire l’apologie.

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Mélanger l’eau à l’huile, c’est banal en cuisine, ça l’est nettement moins en art.

Une expo à voir, rien que pour que l’oeil s’imprègne des reliefs des différentes textures et se laisse envôuter par le gigantisme (pleinement assumé) des tableaux.

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Ouverture du mercredi au samedi de 10h à 18h


 

À bientôt ?

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Publié le 23 Novembre 2025 par
daniel godart

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