L’esprit cartésien a ceci d’étrange qu’il aime à scinder les choses…
Une expo, par exemple, c’est l’immuabilité d’une galerie soumise aux fluctuations passagères des œuvres qui y transitent.
L’assemblage routinier du fixe et du changeant relève, pour la plupart d’entre nous, du doctrinaire...
Pourtant, dès lors que la lumière entre en symbiose avec les œuvres (qui, à elles seules, pourraient se contenter d’assumer l’espace) et que contenant et contenu s’entendent au point de former un tout indissociable, il y a tout lieu d’envisager la possibilité d’une expérience immersive…
En ce sens, notre bon vieux Fracas semble devenir, pour un mois du moins, l’acteur à part entière d’une exposition à la scénographie tridimensionnelle.
Sandrine Liégeois sculpte, brase, polit, joue avec le dur et le mou, le sec et l’humide, l’inerte et le remuant, l’élastique et le rigide, la multiformité de son talent l’a rendue apte à triturer le plâtre, le caoutchouc, le chanvre, le métal et à en extirper la fragilité de leurs résistances.
Des masses imprécises de matières disparates s’étreignent dans de subtils jeux d’ombres, elles copulent, se tordent, s’effilent et s’étirent parfois en sagaies bienveillantes, parfois en tronçons improbables, elles se compriment et s’élancent, en proie à d’étranges dynamiques immobiles…
Et puis… il y a ce coin où règnent les bijoux (*).
L’inerte et le vivant ? Une expo axée sur le volumique et qui ose explorer les territoires insoupçonnés du no man’s land qui sépare l’animé de l’inanimé.
Mais venez... entrez donc...
Galerie Fracas,
50 rue des Capucins
7000 Mons
( du mercredi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h)
Entrée libre.
(*) : Des ateliers d’initiation à la bijouterie sont prévus les 20/12, 27/12 et 03/01
À bientôt ?
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