Exposition José Mangano
Chronique et photos de Daniel Godart
José Mangano aura tout fait dans sa vie: Cordonnier, menuisier, toiletteur pour chiens, imprimeur, formateur en logiciels graphiques, sérigraphe, clown, fabricant de marionnettes, animateur d’ateliers pour enfants, poète…
José ne triche pas, quelque chose de rayonnant émane de la plupart de ses œuvres, qu’elles soient picturales ou en papier mâché.
La porte des Ateliers des Capucins s’ouvre sur un raz de marée chromatique, une débauche de pétulances qu’on pensait réservées aux touffeurs sud-américaines, ensuite viennent les déferlantes de colombes, de reptiles bien sympathiques et de nus candides qui vous redonnent, l’espace de la visite, foi en une humanité naïve et bienveillante, celle qu’on imaginait lorsqu’on était petit…
Sans oublier ce Polichinelle ingénu, celui qui se pavane sur l’affiche, attendrissant reliquat des origines transalpines de l’artiste.
Il y a du Keith Haring et du Marc Chagall illustrant un discours de Martin Luther King ou une chanson de paix de John Lennon dans les travaux de José Mangano, mais son expo, c’est avant toute chose un attentat multicolore visant à renverser par la candeur le despotisme de la haine et de la morosité.