Al Maghrib
François, c’est l’amiral du CRC, cette fameuse flottille des ressources créatives qui sillonne les océans montois.
François est donc partout... à la timonerie, il y épie d’un œil torve les manœuvres du barreur, à fond de cale ensuite, il y houspille ses chroniqueurs, en salle des machines enfin pour superviser le graissage d’un arbre d’hélice... Mais on le croise également aux cuisines (évidemment) et sur le pont, l’œil vissé à la longue vue alors qu’il inspecte l’armada dont il a la charge...
François est à ce point partout qu’en plus de son rôle de Pacha, il a trouvé le temps d’exposer, dans le carré d’un de ses multiples vaisseaux (un aviso nommé Rhiz(H)ome) quelques-unes de ses photos issues d’un voyage au Maghreb, car oui, il lui arrive aussi de mettre pied à terre…
Et pas n’importe quelles terres, en tout cas pas celles du Maroc aseptisé proposées par les voyagistes… François nous revient du vrai Maghreb, celui qui a encore une âme, il y a vu et photographié de petites gens, ce genre de personnes qui vous réconcilient avec l’humanité, la vraie.
L’exposition se tient dans la vitrine d’un Rhiz(H)ome, celui du 13, rue de la Petite Guirlande, à Mons… À voir du trottoir et donc gratuit.
Plaza(pop)Art
Les trois paliers du Plaza sont pour le moment peuplés de toiles qui fleurent bon le Roy Lichtenstein et les romans-photos des vieux Nous-Deux que lisaient nos grands -mères en écoutant Radio Hainaut… Pourtant, et la prouesse mérite d’être signalée, à aucun moment on ne perçoit un quelconque arrière goût de nostalgie kitsch… Au contraire, Loredana Maccioni dresse un inventaire, par le biais d’une esthétique intentionnellement vintage dotée d’une élégance toute actuelle, des codes éternels et flexibles des relations amoureuses…
Embrassades et cœurs brisés s’entremêlent à qui mieux mieux et pourtant, rien n’y est mielleux ni emphatique.
Au contraire, les toiles «sonnent» vrai, l’artiste à l’œil et la manière pour appuyer du doigt sur le côté fleur bleue qui sommeille en chacun d’entre nous…
Le tout est clairement attachant, agréable à l’œil et en phase totale avec le festival cinématographique en cours.
« Tourment d’aimer : Plaza Arthouse Cinema, dans le cadre du Love International film Festival de Mons et c’est jusqu’au 21 mars… Et c’est gratuit.
Le petit bonhomme
C’est l’histoire d’un petit bonhomme…
D’un être improbable, à la fois filiforme et arachnoïde, doté de membres sans fin et d’un abdomen proéminent auréolé d’un immuable nombril.
Cet être, une sorte d’arthropode funeste vaguement humanoïde, va s’imposer, au fil des œuvres, comme étant le véritable fil conducteur de l’expo, les visiteurs y perdront en répulsion ce qu’il gagneront en sympathie, à un point tel qu’ils finiront par ressentir de l’affection, voire même de la compassion pour cette étrange forme de vie picturale, qui, telle une éponge, absorbe au gré des toiles (par ailleurs chatoyantes et aux techniques parfaitement maîtrisées), les rancœurs, haines, peurs, affections, bonheurs et malaises sociétaux divers.
Somme toute, l’histoire de ce petit bonhomme maladroit, évoluant au sein d’un monde acrylique étrange et portant sur ses maigres épaules toute la misère sociétale d’un monde à la dérive …C’est la nôtre.
Ce Pinocchio insectoïde, mi-sphérique, mi- gracile ainsi que ses biotopes divers sont visibles à la galerie FRACAS.
Galerie Fracas, Rue des Capucins, 50, 7000 Mons.
du 06/03/2025 au 29/03/2025
Horaires de l'exposition : du mercredi au samedi, de 10h à 13h & de 14h à 18h.
Et c’est gratuit…
https://www.facebook.com/olivier.lecomte.79
À bientôt ?
Publié le 13 Mars 2025 par
