Une expo complémentaire à celle dont il était question l’article précédent se déroule au même moment au Magasin de Papier; cette fois, c’est un quatuor qui y officie.

Une agréable façon d’explorer certaines facettes méconnues de la photographie, et aussi, tant qu’à faire, de terminer l’année avec curiosité... 

 

La photo…

Cette branche du troisième art tellement ductile qu’elle peut se tartiner à l’infini…

Le fait qu’elle soit praticable par tout le monde quels que soient les moyens mis en œuvre en fait un des médias les plus « démocratiques » de ces deux derniers siècles.

Profitant de l’élan amorçé par la chronique de l’expo précédente, (celle de Laurence et Fleur) on va s'intéresser ici à une autre démarche photographique... 

Celle-ci est basique, primale, iconoclaste, et, semble-t’il, hautement jubilatoire…

La photo povera.

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Le genre a ses règles… Le boîtier doit être pourri, trouvé aux puces et acheté pour presque rien, (vous êtes hors-concours si vous le payez trop cher), les lentilles doivent être griffées, au pire poussiéreuses, la pellicule argentique périmée de longue date… et les clichés se doivent d’être hasardeux, instinctifs, liés à la fureur des instants…

À ce stade, on imagine qu’une part non négligeable du ravissement créatif consiste à savoir si on va s’émerveiller, ou pas, dans la pénombre des lampes rouges de chambres noires.

La magie de cette technique simplissime, volontairement cheap et jouissivement aléatoire, c’est qu’elle génère à l’occasion des clichés d’une puissance rare.

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Bien plus que d’une mode, il s’agit là d’un mouvement subversif… Une façon radicale de démontrer que l’émotionnel n’a que faire des frous-frous technologiques aseptisés, aussi rapidement dépassés que perpétuellement hors de prix…

Si, comme nous, vous rêvez d’ être touchés par une sorte de plaisir primitif.

Si comme nous vous pensez que l’état d’esprit Do It Yourself est transgressif et salutaire...

Si comme nous enfin vous croyez qu’il s’agit là d’une bouffée d’oxygène soufflée dans le monde suffoquant de la bienséance ultra-consumériste…

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… Alors il vous faut vous rendre au Magasin de Papier, 26 Rue de la Clef à Mons, c’est jusqu’au 29 décembre, tous les mercredis, samedis et dimanches, de 12 à 18h…

                                                   Et c’est gratuit.

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Vous y verrez les travaux de...

Fréderic Buchet: autodidacte photopoveriste convaincu.

Marie Cannella : photographe, (acolyte à l’occasion de Laurence Vray), Marie est également amoureuse des livres au point d’entremêler les deux disciplines, chez elle un cliché peut se fondre en page et une reliure prendre des allures d’image...

Vincent Algrain et Stephen Vincke ensuite… Deux photographes aux biographies anachroniques et un tantinet dadaïstes, en phase en tout cas avec la thématique toute particulière de l’expo.

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                         Quant à nous, on se retrouve l'année prochaine?

                                                       Joyeuses Fêtes...

 

                                                      ___________


 

Publié le 19 Décembre 2024 par
daniel godart

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