On dirait le sud...
Chronique et photos de Daniel Godart
On est allé voir l’expo d’Emmanuel Selva… On en est ressorti l’esprit incrusté de trois mots… Chatoyance, dualité, iode.
Chatoyance parce que les tonalités qu’utilise Emmanuel sont chaleureuses, solaires, elles fleurent bon le Sud, pas celui des cigales en plastique, non, l’autre, le puissant, le vrai.
Dualité car beaucoup d’œuvres se produisent en binômes intimement soudés, dans le rayonnement comme dans la souffrance.
Dualité aussi dans l’affirmation, Emmanuel a beau revendiquer son statut de peintre, parfois de manière drolatico-obsessionnelle (vous verrez, au fond, à droite), on est touché par l’envergure de son savoir-faire, ses volumes, ses châssis… Concrètes consistances jouxtant en une symbiose parfaite la lumière sensuelle des toiles.
Dualité encore dans l’accumulation des couches picturales, les dégradés aériens survolent des rigueurs parallèles, des cloisonnements frustes noir de jais circonscrivent des états d’âme en une tentative de plan cadastral mental un peu flou où règnent doutes et incertitudes.
Iode enfin car le bleu profond des pommes de touline et le bout de chanvre usé d’une bouée échouée apportent une senteur maritime à l’ensemble…
Vous en dire plus ?
Pour quoi faire ?
Expliquer, c’est un peu détruire… Non ?
Allez et voyez, laissez vos ressentis faire le reste, faites-leur confiance, ils n’attendent que ça.
C’est à la Thanksgalerie… Et c’est très bien.
Thanksgalerie, Rue des Fripiers 22, 7000 Mons