L’allégresse des tourments intérieurs

Chronique et photos de Daniel Godart

Ce vendredi 23 septembre, j'ai assisté au vernissage de la nouvelle exposition de Paul Segard à la Co-Gallery de Co-GuestHouse. Un tout nouveau travail réalisé cet été dans son atelier Rhiz[H]ome du Comptoir des Ressources Créatives Mons.

Ce sont les fresques de Paul Segard qui ont permis aux Montois de digérer tout en douceur que l’aventure du passage du centre était cette fois terminée.

Grandes images polychromes aux teintes proches de celles des jouets Mattel, elles apaisent en incarnant de douces réminiscences infantiles faisant vaguement songer aux dessins animés français et hongrois qui envoyaient les mômes au lit, dans les sixties, des raviers d’images plein les yeux… L’état de rêve, une fois la couverture sur les oreilles, était instantané.

Méandres change de registre. Paul badine moins avec les biotopes pastels et fait la part belle aux tons explosifs circonscrits de traits charbonneux, son savoir-faire serpente désormais au gré des anfractuosités picturales, c’est pétant, tournoyant, rapide… Moderne… À l’image de la fulgurance des graffs urbains de ce foutu monde qui tourne décidément trop vite.

On se prend de vertige, on tournoie, le regard aveuglé par des fleurs aux pistils solaires où s’entrelacent des orvets visqueux fagotés de livrées psychédéliques, cernés de lignes souples et noires, scissures hypnotiques et fantasques d’un eye-liner improbable.

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On est dans le mouvement, la turbulence instable, les toiles paraissent dotées d’une vie propre au point qu’on en vient à percevoir les soupirs floraux mêlés de discrets chuintements ophidiens.

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Méandres gomme les corps, les solides, bannit le palpable et fait place au bouillonnement de l’esprit, au fracas des pensées.

Il faut lâcher prise et faire l’effort de tenter l’immatériel, d’oser le virevoltant chaotique… D’oser se mesurer à des tracés électroencéphalographiques hallucinés.

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Mais une fois rejointe la communauté de ceux qui se sont fait prendre au piège de la spirale chimérique, on n’a plus peur… Subitement, on est séduit.
Ces grouillements polychromes sont à vivre à la Co-GuestHouse jusqu’au 14 janvier 2023… Et c’est vraiment très bien.

Diable… Le reportage est en partie trafiqué ? Décapité volontairement de ses indispensables attributs pigmentaires ?

C’est frustrant … Mais c’est voulu… Le concept de visite virtuelle est tellement facile, flasque, hypercholestérolémiant dirait un cardiologue, qu’on a pensé à vous inciter à vous extirper du divan et à vous diriger vers la Co-GuestHouse, tous vos sens en poche, histoire de comprendre la manière dont Paul fait tourner son entreprise chromatique.

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Voilà, c’est à Mons, à la Co-GuestHouse… Des couleurs habitées vous y attendent jusqu’au 14 janvier.
Ne procrastinez pas, on sait tous à quel point le temps passe vite…

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